Un an déjà

Bientôt un an dans la maison. Il faut scruter, les yeux plissés par l’effort, pour parvenir à la trouver. Noire sous les pruches, le dos tourné au chemin du lac. Ouverte sur la forêt qui déboule jusque dans la vallée.

C’est une maison généreuse où se joue la lente métamorphose d’une femme qui accueille la vieillesse scintillante. 

Il y a les jours prolifiques, avec des cases horaires bien garnies de marches alpines, de fournées de gâteaux et de repas aussi bruyants que festifs. 

Les rires en cascades. Les pas de danse déjantés. La nuit qui refuse de tomber.

Et il y a les jours en bas de laine où la seule raison de vivre se coule dans une intention : regarder de tous ses yeux et de tout son bonheur le lent déroulement du temps accroché aux branches, aux nuages et à l’horizon. 

Toute cette beauté m’empêche de penser. C’est divin.

 Cette maison que j’aime tant semble déjà immortelle. Je l’imagine abriter les générations. J’y trainerai toujours car c’est ici que se trouve le paradis.

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