Ultra minimalisme, la leçon de Magaly Malia
Elle se déplace, légère. Il n’en fût pas toujours ainsi… Un jour, avec un effroi, elle a réalisé qu’elle avait trop. Trop de chiffons, trop de photos, trop de tiroirs remplis de rien. Magaly a appris à se départir. D’abord pour le plaisir de faire place nette, jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’une joie durable l’habitait. Minimaliste, elle est devenue.
Tricoter les amitiés: l’histoire de Nathalie et Hugo
Changer de vie, se poser quelque part entre champs et rivière, avec un paysage qui se colore au fil des saisons. S’arrêter pour regarder le mouvement du temps. Découvrir l’envers de la ville. Terminé, Toronto et ses marchés débordants, exotiques. Adieu, Toronto et ses enseignes colorées qui font tourner la tête. La ville s’efface pour laisser place…à un certain vide. Un vide que Nathalie et Hugo apprennent à apprivoiser.
Remonter dans le temps, contre vents et marées, avec Marie-Claude Julien et Martin Dupras
En mars 2020, le monde s’est arrêté d’un coup sec. L’histoire de l’humanité venait de frapper un mur. Quelle curieuse ironie, Martin les faisait plutôt tomber dans la maison nouvellement acquise, un chantier où tout était réglé au quart de tour.
L’espace temps est devenu irréel et l’économie est partie en vrille. On apprenait un nouveau vocabulaire et on retrouvait l’usage de mots étranges, tel que « pénurie ».
Recette de ribambelle de mots
Ni les doutes, ni la dernière page arrachée de son chéquier, ni les surprises du chantier, n’ont eu raison de sa survivance au pays de la réno. Au contraire! La belle a jeté l’ancre d’une arche flambant neuve sur le bord du Saint-Laurent, coté couchers de soleil. Un vaisseau prêt à recueillir famille et amis.
Un après-midi estival chez MC Gilles
Il est là, dans l’embrasure, encadré dans le temps. Sous la tourelle suspendue entre hier et demain. Vaisseau panoramique, ogive supersonique. MC Gilles, MC International, sourire King size estival, heureux des lundis plats sans histoire. L’été, chaque jour est un weekend.
Mon amie Johane
Johane est un oiseau qui a fait son nid en se souciant des lendemains de tous et chacun. En honorant l’étoffe d’un pays trop souvent mal aimé.
Les lendemains qui chantent dans le bungalow de Patricia Powers et Gilles Hamelin.
Ils ne sont que deux et pourtant ce bungalow est plein de nous. Les amis débarquent, en Zoom ou en vrai. Une demeure modeste qui prend parfois l’allure de l’échangeur Turcot, une entrée par ici, un carrefour d’idées, de mots, de bouts de culture brandis au vent. Regarde comme c’est beau, la prémisse d’une fête, encore une autre.
Amours, délices et postérité chez Frédéric Tremblay et Fabiola Toupin
Je vous raconte le rêve d’un homme, un ingénieur entièrement investi dans son travail. Appelons-le : l’Ingénieux. Il avait fait l’acquisition d’une sucrerie sans cabane à St-Paulin. Après avoir bâti une usine, il s’est réveillé un beau matin avec une indescriptible envie de trouver un sens à sa course effrénée. Les journées étaient longues mais il y avait toujours un bout de lui qui s’ouvrait à la lenteur.
Marcel Dargis et Lise Carignan: quand vivre chez-soi devient un exploit
Aujourd’hui, Lise a 86 ans et Marcel, 92. Sans le vouloir, ils sont devenus des résistants. On s’étonne de voir des personnes âgées habiter encore leur maison. C’est pourtant leur raison de vivre.
Une nouvelle vie à St-Élie-de-Caxton pour Luc Truchon et Suzanne Léveillé
À l’intérieur, du blanc pur, des fenêtres sans rideaux et une infusion de couleurs toniques dans un espace aéré, aérien. Il y a des souvenirs de voyage, des objets dont on a détourné l’usage pour en faire des meubles, comme cette cage à poules devenue table basse dans le salon. Mon regard glisse sur les toiles, les poteries, la vaisselle vintage…Il y a abondance et pourtant, on se sent dans un ensemble équilibré. C’est à la fois décontracté et imparfait.
La maison en bois rond de Frédéric Dion et Caroline Mailhot
On secoue la tête en évoquant les souvenirs de cette construction laborieuse. Il a fallu écorcer les pins géants, choisir une à une les pierres pour la fondation et inventer un système pour le grutage. Chacune des corvées relevait d’un exploit. Après les longues journées, Frédéric et Caroline trouvaient refuge juste à côté, dans le cabanon. Début d’un autre « shift » : après des heures intenses consacrées à la construction, les nouveaux parents veillaient sur Adélie, 3 mois. Sans doute l’été le plus long. L’eau commençait à geler quand on a finalement pu emménager dans la grande maison en bois rond.
La maison des Jobin/Lafontaine
Les Jobin/Lafontaine habitent cette maison depuis 50 ans. C’était jadis, “une maison bâtie dehors”, au milieu de nulle part, flanquée de quelques bâtiments de ferme. Les nouveaux mariés ont pris possession de leur demeure. Ils ont planté des arbres, des érables pas plus grands qu’un homme qui franchit le fil d’arrivée avec le poing en l’air. Quelques feuillus, des résineux. Ils ont repeint les volets. Et après? Ils sont repartis faire ce qu’il avait à faire : courir, marcher, suer fort. Croquer l’or, l’argent et le bronze.